Le projet SmartR : la route de demain
À partir d’une technologie reposant sur un réseau de nano-capteurs incorporé à la route et d’algorithmes innovants, le projet a pour but de rendre la route plus intelligente, plus sûre et plus durable. Le projet SmartR, piloté par l’École polytechnique[1], le CNRS[1] et l’IFSTTAR, a été sélectionné par la SATT Paris-Saclay pour un investissement de 452 k€ sur 18 mois. La promesse de durabilité et de sécurité des infrastructures sera valorisée par une startup, ALTAROAD.
SmartR cible la précision à haute vitesse et la robustesse en conditions réelles avec une solution connectée de monitoring non intrusive qui permet de diagnostiquer les motifs de trafic ainsi que l’état de la chaussée. Les déformations planaire sur-surface ou en sous-surface de la route sont ainsi détectées en temps réels et analysées pour déduire les paramètres caractéristiques des routes, de l’état de la circulation et du comportement des automobilistes : vitesse, type de véhicule, gabarit des roues, poids de l’essieu, trajectoire, vieillissement de la chaussée, ralentissements et bouchons, mouvement de circulations anormaux ou dangereux.
L’équipe de recherche dispose d’infrastructures telles que la plateforme de fiabilité des capteurs Platine à l’École polytechnique, le démonstrateur réaliste d’innovations-urbaines « Sense-City » à l’IFSTTAR : mini-ville laboratoire de la ville durable offrant une large gamme d’équipements de prototypage et d’évaluation des performances des micro-capteurs et nano-capteurs pour la ville durable.
Le projet SmartR est porté par l’équipe de recherche commune NAnotechnologies pour des Cités Respectueuses de l’Environnement (NACRE) créée depuis le 1er mai 2010 et composée de chercheurs de l’École polytechnique, du CNRS, des Mines ParisTech et de l’IFSTTAR. Il est mené par Bérengère Lebental, porteur du projet au LPICM[2] et au COSYS[3] (ingénieur de recherche École polytechnique et IFSTTAR) et Cécile Villette, experte en stratégie digitale et lancement de produits connectés, fondatrice de la startup ALTAROAD créée pour promouvoir la technologie SmartR. La rencontre de l’équipe fondatrice a eu lieu dans le cadre de la Majeure Entreprenariat du MBA d’HEC Paris[1].
La startup ALTAROAD propose une analyse en temps réel de données permettant, par exemple, de détecter l’empreinte ou le poids d'un véhicule spécifique, de piloter une gestion du trafic dans la ville intelligente en permettant de discriminer les véhicules, d'identifier les zones de l’infrastructure à entretenir, ou de détecter rapidement les situations à risque (verglas, contresens, décalage de véhicule autonome). En commercialisant une solution complète auprès des opérateurs routiers et des gestionnaires de zones de transit (villes, chantiers, carrières, entrepôts logistiques), ALTAROAD permet de prendre des décisions quantifiées sur les zones à entretenir et sur la gestion du trafic à partir des données générées par cette plateforme de capitalisation d’information.
L’investissement accordé au projet SmartR par la SATT Paris-Saclay, participera au succès commercial de cette innovation.
[1] L’École polytechnique, le CNRS et HEC Paris sont membres fondateurs de l’Université Paris-Saclay.
[2] LPICM : Laboratoire de Physique de Interfaces et des couches Mines, UMR 7647 École polytechnique, CNRS, Université Paris-Saclay.
[3] COSYS : Département Composants et Systèmes, IFSTTAR.